Une récente étude montre que, selon les niveaux d’occupation des espaces de travail, les bureaux loués de manière conventionnelle produisaient trois fois plus d’émissions de carbone que les espaces flexibles.

Les politiques environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise sont devenues un élément essentiel de la longévité d’une entreprise. Les manières de résoudre les problèmes environnementaux sont nombreuses, et l’une d’entre elles réside dans l’adoption de bureaux flexibles. Ceux-ci peuvent effet fournir des économies énergétiques importantes.
D’après une récente analyse du cabinet de conseil Incendium Consulting, propriété de The Instant Group, les espaces de travail flexibles peuvent réduire considérablement les émissions de carbone d’une entreprise. Le cabinet a analysé les données collectées de 100 bureaux loués flexibles et traditionnels.
Compte tenu de la taille d’un bureau flexible, ces espaces de travail peuvent en fait être deux fois plus intensifs en carbone que les bureaux traditionnels. Cependant, sur la base des niveaux d’occupation, les bureaux loués de manière conventionnelle émettent trois fois plus de carbone que les espaces flexibles.
Les données ont révélé que les émissions moyennes des espaces flexibles étaient de 11 unités de CO² par mètre carré. En comparaison, les bureaux traditionnels émettaient en moyenne 49 unités de CO² par mètre carré.
La recherche indique que la façon dont les émissions de carbone sont mesurées est inexacte. La taille seule n’offre pas un aperçu pertinent du rôle environnemental des bureaux commerciaux. Il importe de considérer surtout la quantité d’espaces exploités dans les bureaux, et à cet égard, les bureaux flexibles offrent des avantages énergétiques certains.
Selon Sam Pickering, directeur de Incendium Consulting, « L’accent mis sur l’occupation de l’espace comme instrument de mesure permet de refléter plus précisément l’utilisation contemporaine des bureaux, autrement dit, le bureau flexible présente un net avantage du point de vue des émissions. »
Selon l’association d’ingénieurs CIBSE, chaque espace inutilisé dans un bureau équivaut chaque année à l’émission d’environ une tonne de dioxyde de carbone, à pure perte. Prendre en compte l’occupation de l’espace devrait permettre aux entreprises d’ajuster leurs espaces de bureau à leurs besoins réels, et par là, de réduire significativement leur empreinte carbone et pallier des inefficacités majeures.
« La quantité de carbone gaspillée à cause de la sous-exploitation des bureaux devient un problème majeur pour le secteur des espaces de travail », déplore Pickering.
Mais il ajoute : « Ce secteur prend un bon nombre de mesures significatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et il doit tout d’abord commencer par relever les défis que présente le contexte actuel du marché. »
Le procédé de mesure selon les taux d’occupation aura potentiellement une incidence considérable sur le secteur des espaces de travail, en favorisant une réduction importante de son empreinte carbone. C’est un grand pas en avant vers l’ambitieux objectif mondial de la neutralité carbone.

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